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Avenir des voitures diesel : Disparaîtront-elles bientôt ?

L’interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique, prévue pour 2035 dans l’Union européenne, s’accompagne d’exemptions pour certains constructeurs à faible volume de production. Malgré une baisse continue des immatriculations de véhicules diesel en Europe depuis 2012, ces modèles représentent encore une part significative du parc automobile, en particulier dans les flottes professionnelles.À partir de 2035, seules les voitures neuves à zéro émission pourront être commercialisées, mais la circulation des véhicules diesel déjà en service restera autorisée. Ce cadre réglementaire redéfinit la composition du marché et influe directement sur les stratégies industrielles, l’emploi et le coût de la mobilité.

Où en est le diesel face à l’interdiction des moteurs thermiques en 2035 ?

Le vote du parlement européen sonne comme un tournant radical pour l’avenir du diesel. Dès 2035, il ne sera plus possible d’immatriculer de voitures thermiques neuves, qu’elles roulent à l’essence ou au diesel, sur tout le territoire de l’Union européenne. Ce bouleversement n’épargne aucun constructeur, européen ou non, et précipite une reconfiguration majeure du secteur automobile. Les industriels révisent leurs feuilles de route, accélèrent leurs plans de transformation, tout en composant avec des incertitudes sur les chaînes d’approvisionnement ou le rythme d’adoption des technologies propres.

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Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2023, selon l’ACEA, la part des voitures diesel dans les immatriculations neuves en Europe est tombée à 13,6 %. Il y a dix ans, plus d’une voiture sur deux sortait du concessionnaire avec un moteur diesel sous le capot. Aujourd’hui, la dynamique se déplace vers l’électrique et l’hybride, portées par la quête de neutralité carbone et par des politiques publiques incitatives. Pourtant, le paysage automobile reste dominé par les motorisations thermiques : des millions de véhicules, parfois récents, continuent de sillonner les routes européennes.

Pour clarifier l’impact du calendrier de 2035, voici les principaux points à retenir :

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  • La vente de voitures thermiques neuves s’arrêtera, mais les modèles déjà en circulation pourront continuer à rouler après 2035.
  • La disparition progressive du diesel touche d’abord les modèles neufs ; le marché de l’occasion subsiste, du moins temporairement.
  • Chaque constructeur ajuste sa stratégie : certains parient sur le tout-électrique, d’autres diversifient avec des hybrides ou des biocarburants.

Le secteur automobile ne s’y trompe pas : la transition mobilise des investissements massifs, que ce soit dans la modernisation des usines, la montée en compétence des salariés ou l’innovation sur les batteries et motorisations alternatives. Ce virage n’a rien d’anodin. Il fait tanguer toute la chaîne, du raffinage à l’atelier d’entretien, et redistribue les cartes entre industriels historiques, nouveaux entrants et territoires dépendants de la filière. Les débats internes restent tendus : faut-il accélérer la bascule pour répondre aux exigences climatiques, ou temporiser pour ne pas sacrifier des milliers d’emplois ? Pour l’heure, chaque acteur tente de trouver sa place dans ce nouvel équilibre.

Quelles conséquences concrètes pour les automobilistes et le marché ?

La disparition programmée du diesel n’a rien d’une abstraction pour les automobilistes. Les restrictions de circulation se multiplient : dans les grandes villes, les zones à faibles émissions (ZFE) écartent progressivement les véhicules anciens, particulièrement les diesels, jugés trop polluants. À Paris, Lyon, Marseille et ailleurs, franchir le périphérique ou traverser le centre-ville avec une berline diesel d’avant 2010 relève déjà du défi, et la liste des villes concernées ne cesse de s’allonger.

Sur le marché, la tendance se confirme : la demande pour les véhicules diesel neufs s’effondre et la décote s’accélère sur l’occasion. Pour qui souhaite revendre son diesel, la patience et la flexibilité deviennent de mise. Acheter aujourd’hui un véhicule thermique revient à parier sur la stabilité de la réglementation et sur la valeur de revente, deux éléments de plus en plus incertains. Le diesel, longtemps perçu comme le choix économique par excellence, perd de sa superbe. Les acheteurs se tournent désormais vers les hybrides, électriques et même l’essence, jugés plus compatibles avec les nouvelles réalités urbaines.

Le secteur de l’assurance s’adapte à cette mutation. Les compagnies révisent leurs offres : la baisse de valeur des diesels et la multiplication des restrictions de circulation influencent la tarification. Parallèlement, les aides publiques, bonus écologique, prime à la conversion, pèsent dans la balance et accélèrent encore le mouvement vers les modèles à faibles émissions.

Quelques situations concrètes illustrent les choix qui s’imposent aujourd’hui :

  • Hors des ZFE, les véhicules thermiques continuent de circuler, mais pour combien de temps encore ?
  • Pour les familles aux budgets serrés, un dilemme s’installe : conserver un diesel de moins en moins valorisé, ou s’endetter pour passer sur un modèle plus « propre » ?

L’essor des voitures électriques bouleverse l’ordre établi. Les constructeurs ne se contentent pas d’adapter leur catalogue : ils accélèrent la transition, abandonnant peu à peu le diesel pour miser sur l’innovation et la promesse d’une mobilité plus durable.

Tour d’horizon des alternatives déjà disponibles et des solutions émergentes

Le recul du diesel s’accompagne d’une explosion des alternatives. L’électrique s’impose comme le nouveau standard dans la communication des marques et sur les parkings des concessions. Renault, mais aussi les géants internationaux, multiplient les modèles, du véhicule compact à la familiale, répondant à l’ensemble des besoins. La densification du réseau de bornes de recharge et la baisse du coût de production des batteries rendent l’offre accessible à un public plus large.

Pour ceux qui hésitent à franchir le pas de l’électrique, l’hybride offre une solution rassurante. La double motorisation séduit particulièrement les habitants des zones périurbaines : ils bénéficient d’un sursis face aux restrictions tout en limitant leur dépendance au carburant fossile. Les hybrides rechargeables marquent une étape intermédiaire, permettant de réaliser les trajets quotidiens en mode électrique, sans l’angoisse de la panne sèche sur longue distance.

L’hydrogène, pour l’instant réservé à quelques usages spécifiques, avance grâce à l’investissement massif dans la recherche. Les prototypes sont rares sur les routes, mais la technologie intéresse le transport de marchandises et les véhicules utilitaires.

Les conducteurs attachés à leur véhicule thermique peuvent aussi s’orienter vers les biocarburants : biodiesel, bioGNV, et même le retrofit, qui consiste à remplacer le moteur diesel par une motorisation électrique. Cette dernière option, encore confidentielle, bénéficie d’un soutien croissant des pouvoirs publics.

Voici quelques alternatives qui prennent déjà place sur le marché ou qui émergent rapidement :

  • GPL : carburant alternatif, il continue d’attirer surtout sur le segment de l’occasion, offrant une solution temporaire pour limiter les coûts d’usage.
  • Constructeurs : la plupart investissent dans des plateformes multi-énergies pour répondre à la demande diversifiée et anticiper l’évolution des réglementations.

Le paysage automobile se réinvente à grande vitesse, sous la pression de l’innovation technique, des politiques publiques et de l’évolution des habitudes de mobilité.

voiture diesel

Transition écologique : quels enjeux économiques pour les ménages et l’industrie ?

L’électrification du parc automobile pose de nouveaux défis à la fois pour les familles et pour l’industrie. Les ménages, confrontés à la hausse des prix des véhicules neufs et à l’incertitude sur la revente des diesels, doivent jongler avec des arbitrages inédits. Certes, bonus écologique et prime à la conversion facilitent l’accès à la mobilité électrique, mais la fracture reste vive : en zone rurale, où l’offre de transport collectif fait défaut, changer de voiture relève souvent du casse-tête financier.

Du côté des usines, la réorganisation s’accélère. Les chaînes d’assemblage, historiquement dédiées au moteur thermique, se réinventent pour accueillir batteries, moteurs électriques et nouvelles compétences. Cette transformation bouleverse l’emploi industriel et exige une montée en qualification. Les équipementiers, longtemps spécialistes du diesel, cherchent de nouveaux relais de croissance pour éviter l’impasse.

Les pouvoirs publics, eux, imposent une cadence soutenue : la neutralité carbone européenne en ligne de mire, la fin annoncée de la vente de véhicules thermiques, mais aussi la montée en puissance du malus écologique. Les stratégies territoriales intègrent désormais la question du CO2 et des particules fines, ce qui rebat les cartes pour l’ensemble des acteurs. Des arbitrages déterminants se profilent : accès à la mobilité, coût de l’innovation, formation des salariés, autant d’enjeux qui décideront du visage de la filière automobile pour les décennies à venir.

L’histoire du diesel s’écrit déjà au passé simple. Sur les parkings, dans les centres de formation, jusque dans les lignes de production, chacun mesure l’ampleur du virage. La route, elle, se dessine désormais à l’électrique, mais nul ne sait encore si le voyage sera fluide ou semé d’embûches.

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