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Finance

Épargner ou dépenser en période d’inflation : nos conseils financiers

Jeune femme organisée avec ses finances à la maison

Un chiffre, une date : en 2023, l’inflation française s’est établie à 4,9 %. Ce n’est pas un détail, mais un véritable séisme silencieux pour tous les portefeuilles. Loin de toute abstraction, cette hausse redessine les frontières entre épargne, dépense et investissement. Les recettes d’hier ne garantissent plus la tranquillité d’aujourd’hui. Faut-il tout consommer avant que les prix ne montent encore ? Faut-il au contraire bétonner son épargne, quitte à la voir s’effriter ? Naviguer à vue n’a jamais été aussi risqué. Voici comment garder la main sur ses finances alors que l’inflation s’invite partout, sans prévenir.

L’inflation, un phénomène qui grignote votre pouvoir d’achat

La hausse des prix s’invite dans chaque recoin du budget. Au supermarché ou sur la facture énergétique, personne n’y échappe : l’indice des prix à la consommation (IPC), calculé par l’INSEE tous les mois, grimpe inexorablement. L’IPC, accompagné de son pendant européen, l’indice des prix à la consommation harmonisé,, rend palpable une réalité : 4,9 % d’augmentation sur l’ensemble de 2023 pour la France. Derrière ce taux, c’est la vie courante qui se reconfigure.

L’équation, brutale, ne laisse pas de place au doute : lorsque les revenus stagnent mais que les prix accélèrent, la baisse du pouvoir d’achat finit par s’imposer. L’euro laissé sans projet fond sur son compte ou sur un support peu rémunérateur. L’effet ne se voit pas tout de suite, pourtant il ronge peu à peu la marge de manœuvre pour consommer, épargner ou placer.

Devant cette lente dégradation, de plus en plus de Français recalibrent leurs choix : achats repoussés, remises à plat des priorités, questionnements autour de l’épargne et de la consommation. Les périodes de forte inflation, voire d’hyperinflation observées ailleurs, rappellent combien la monnaie reste fragile et combien il est salutaire de garder un œil sur les grands indicateurs.

Pour clarifier les termes essentiels à retenir autour de l’inflation :

  • Indice des prix à la consommation (IPC) : l’évolution moyenne du coût de la vie sur une période donnée.
  • Pouvoir d’achat : ce que permettent d’acheter les revenus notamment quand les prix progressent.
  • INSEE : institut qui publie chaque mois les statistiques de l’inflation en France.

Rester en veille, suivre les tendances, n’a jamais été autant d’actualité. Refuser la résignation, c’est déjà commencer à reprendre du pouvoir face à l’érosion du portefeuille.

Épargner ou dépenser : comment faire les bons choix face à la hausse des prix ?

Quand l’inflation s’obstine, chacun de vos euros devient un enjeu. Laisser son argent sur un compte courant sans objectif ni taux attractif, c’est le regarder se réduire, lentement mais sûrement. Tout consommer dans la foulée, par crainte de la majoration prochaine des prix, c’est prendre le risque de décisions irréfléchies et d’achats bâclés. Dilemme cornélien, mais plus aigu que jamais dès que l’indice des prix à la consommation s’emballe.

Pour beaucoup, les livrets bancaires réglementés inspirent confiance. LDDS et LEP affichent à nouveau des taux d’intérêt revalorisés : 3 % pour le livret A et 6 % pour le LEP en 2024. Garantie sur le capital, liquidité dès que nécessaire… tout y paraît maîtrisé. Pourtant, l’écart avec le niveau de l’inflation laisse un sentiment d’inabouti. Ces livrets ont leur rôle, pour l’épargne immédiatement mobilisable. Si votre horizon s’étend au-delà du court terme et que l’objectif est de préserver la valeur du patrimoine, il s’impose d’élargir son champ d’action.

Placement Taux d’intérêt (2024) Liquidité
Livret A 3 % Totale
LDDS 3 % Totale
LEP 6 % Totale

Certains comptes à terme proposent désormais une prime anti-inflation pour stimuler l’épargne. Attention cependant, car l’argent y dort parfois plusieurs années. Avant de s’y engager, il vaut mieux jauger la part de ses économies que l’on peut réellement laisser indisponible. Même avec la dynamique de la hausse des prix, il faut trouver sa zone de confort entre flexibilité au quotidien et engagement sur la durée.

Stratégies concrètes pour protéger et dynamiser son épargne en période d’inflation

Quand l’incertitude s’installe, la diversification reste un appui solide. L’assurance vie, véritable socle pour de nombreux Français, met à disposition deux univers d’actifs : fonds en euros d’une part et unités de compte exposées aux marchés financiers d’autre part. Les premiers assurent le capital sans pourtant rivaliser avec la progression des prix. Les seconds misent sur le potentiel de rendement, mais introduisent le risque de perte en capital qu’il convient d’assumer en conscience.

Quels leviers activer face à la hausse des prix ?

Voici quelques angles d’action à considérer pour préserver ce que l’on a construit :

  • Immobilier : investir via les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) permet de mutualiser les risques et d’accéder à des revenus locatifs réguliers, indexés selon les évolutions du marché.
  • Marchés financiers : équilibrer ses avoirs entre actions et obligations indexées sur l’inflation reste pertinent. Parmi les valeurs à cibler, privilégier celles qui savent répercuter la hausse des coûts sur leurs produits ou services.
  • Matières premières et or : historique rempart face à la dépréciation monétaire, l’or s’intègre en dosant selon le profil de chaque épargnant.

Composer son panier d’actifs se fait étape par étape, à la faveur d’une veille sur la conjoncture, les marchés et les annonces des banques centrales. Avant toute prise de décision, il importe de se renseigner sur les frais, les modalités de sortie et la fiscalité de chaque produit. Garder en mémoire qu’aucune option n’est sans risque, mais qu’à rester immobile, on s’expose à voir son patrimoine s’éroder.

Homme compare des prix dans un supermarché lumineux

Agir dès aujourd’hui pour ne pas subir demain : nos conseils pour des finances sereines

Pendant des épisodes d’inflation soutenue, la rigueur et le bon sens s’imposent pour piloter un patrimoine. Lorsque la liquidité des comptes courants s’évapore sous l’effet de la hausse des prix, la bonne stratégie consiste à ventiler son épargne : compte sur livret A ou LDDS en guise de réserve, même limités par leur rendement, et immobilier locatif pour jouer la carte de la résistance face à la défaillance de la monnaie.

Sauter le pas pour l’achat d’une résidence principale n’est jamais une décision à prendre à la légère, surtout avec un coût du crédit relevé. Mieux vaut s’appuyer sur une stabilité professionnelle, une localisation porteuse, un vrai potentiel de revente, que céder à l’urgence du moment. Pour qui vise loin, les SCPI permettent d’intégrer la pierre à un portefeuille, sans y engloutir tout son capital.

La diversification s’impose, une fois de plus. Ajouter à l’allocation des supports décorrélés, comme certaines obligations alignées sur l’indice d’inflation ou encore des parts de sociétés civiles, permet d’amortir les chocs. Les fonds patrimoniaux, sélectionnés selon leurs fondamentaux, étalent le risque. Prosper Conseil, acteur reconnu, souligne l’intérêt d’ajuster chaque année la composition du portefeuille pour ne pas subir passivement la conjoncture. Prendre la main sur ses revenus, c’est refuser un scénario imposé, c’est garder la lucidité de l’arbitrage au quotidien.

Laisser filer le fil des événements, c’est se condamner au recul. Celui qui anticipe garde l’avantage. Gérer son argent comme on ajuste ses voiles, c’est résister, avancer, faire de l’incertitude un terrain de jeu, plutôt qu’une contrainte subie.

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